Hier, en me baladant sur la toile à la recherche de pépites, je suis tombée sur le site de Mati Ventrillon.
C’est sublime !
Pulls, paysage, mise en scène des photos, tout accroche l’œil.
Je ne connaissais pas cette artiste-créatrice vénézuélienne installée en Écosse à Fair Isle. Et vous ?
Des pulls aux motifs graphiques, géométriques, bi-colore ou coloris multiples, les couleurs restent sobres et discrètes même si l’assemblage des motifs est multiple.
À ce niveau, ce ne sont plus des « pull jacquard » mais, des œuvres d’art …. Pour comprendre, je vous invite à découvrir -Mati Ventrillon-
Chaque photo accroche l’œil, la mise en scène est propice aux débordements imaginaires. J’y ai « lu » brouillard, landes, loch Ness, manoirs hantés……
Il est à déplorer, le plagiat dont cette artiste à été victime. En effet Mr L. de la maison Ch…l, après avoir fait acheter quelques pièces de Mati Ventrillon, l’été dernier, n’a rien trouvé de mieux que de reproduire un de ses modèles de sa prochaine collection…
Fashion Week de Rome en décembre dernier, il se fait épingler par l’artiste qui reconnaît son travail, fait son méa culpa et reconnait « l’inspiration’
Je n’ose imaginer la stupeur de Mati Ventrillon….. Ses heures de travail pour le choix des motifs, des coloris… Et se faire « déposséder » de son travail….
Équilibrer le tout dans de belles proportions, pour que l’œil en retienne l’harmonie.
Pour avoir créé un pull de ce type en 1984, je sais le travail de préparation en amont…. Dessiner des motifs, les assembler, les proportionner….. Des heures et des heures de patience, récompensées dès les premiers rangs et les motifs qui se dessinent tels qu’on le souhaitait. À cette époque-là, j’utilisais beaucoup de fils mohairs fins, et légers qui permettaient d’obtenir des textures de pulls jacquard sans « gondoles ».
Aujourd’hui, sur des laines un peu plus épaisses, je préfère le rendu « re brodé » même si j’affectionne la difficulté « de faire courir 50 couleurs dans mon tricot, et de voir se dessiner les motifs.
Attention qu’on ne se méprenne pas et qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, loin de moi l’idée de me comparer à cette personne, mais quand j’ai vu ses pulls, je n’ai pas pu m’empêcher de me rappeler le travail que m’avait donné celui-ci.
Désolée pour la qualité de la photo, mais, en 1985, on était loin de s’imaginer qu’un jour, on publierait nos têtes « lendemain de fête » sur la toile :)
oui, c’est bien dommage, quand « l’inspiration » est trop marquée, ça discrédite salement celui ou celle qui joue à ça……
Il ne suffit pas parfois, de déplacer un noeud, d’utiliser une autre technique pour que la patte de son auteur se voit à l’oeil nu…. et pour si peu que ce créateur soit ton égérie tu te fais repérer encore plus et par ses amis à lui et par les tiens…. du coup ta crédibilité de « créateur » ou « d’artiste » à du plomb dans l’aile, tu ne passes plus que pour un affeux copieurs, et ça c pas joli joli ….
voilà, c’est exactement ça 🙂