Pour ce huitième volet, “Tricothérapie”, je vous propose de lire la petite chronique de Bridget de Sindères

Au départ, je me suis dit « Tricoter, merci bien, pas pour moi « .

• rester assise
• ne pas  bouger
• être seule dans son coin

Et puis… les hasards de la vie :

Un déménagement qui s’annonce, un changement de région, un changement de vie…

Tout quitter 25 ans de journées bien remplies, plus d’enfants, plus d’amis bref, j’avais perdu tous mes repères…

Alors, après un bref horizon de mon nouvel endroit d’adoption, ce fut la découverte des petites boutiques de ma nouvelle ville landaise.

Alors, pourquoi ne pas tester celle-là, pleine de pelotes, de couleurs et d’accessoires « Wool Kit Factory » .

Je pousse la porte et Pascale, ma future coach de tricotage, me guide, me conseille, elle sait que j’ai quelques petites bases :

 » Essayez de faire quelques rangs avec ce fil, pour vous remettre dans le bain, et revenez me voir, je verrai alors quel est votre niveau, votre pratique, et ce que je peux vous proposer ».

Dans ma famille, le tricot est presque culturel.

Pas une nièce ,cousine ,sœur , maman qui ne tricotent.

Alors, pourquoi pas moi ??

Et c’est parti, mon premier pull et en circulaires s’il vous plaît !

Avec l’assistance de Pascale, je me lance et commence par un pull aux aiguilles circulaires.

Et là….. La révélation.

Quelle douceur dans la matière ou le geste.

Quel apaisement pour le corps et l’esprit. Quelle zénitude….

Un super loisir créatif, pouvoir créer, avancer, juste avec une paire d’aiguilles et un fil !

Puis vient le temps du montage, de l’essayage et de la satisfaction.

S’en suivront, écharpes, châles, pulls, mitaines, bonnets, plaids etc…

La confiance en soi qui en émane, se dire « Pas mal, cela me va bien et c’est moi qui l’ai fait » Petit moment de fierté.

Loin de mes amis, tricoter fait remonter en moi tant de souvenir…

Tricoter est propice à la divagation de l’esprit…. Se remémorer tous les bons moments passés avec eux, les jolis souvenirs de ma vie parisienne qui remontent.

Les soirées trop longues et parfois solitaires (mon mari travaille dans une autre région.) sont vite devenues très courtes, trop courtes.

Vite, terminer ce dos, cette manche ….. Vivement demain pour reprendre.

Les journées sombres, grises, pluvieuses et humides deviennent, lumineuses, colorées, ensoleillées et si douces.

Les belles aiguilles et leur encours, ne me quittent plus. tricoter devient mon nouveau mode de vie…

Toujours dans un sac à portée de main, trajet en voiture, plages, pause petit bistrot, vacances … Partout, la laine est là, elle me suit partout… Même au bout du monde … (sur une plage à Zanzibar)

Je commence un nouveau projet, et déjà, dans ma tête le suivant s’installe…

Pascale m’a contaminée, pas une semaine sans passer au moins deux à trois fois par les ateliers de la boutique, chaleureux, conviviaux, ludiques. Cette petite boutique devient le lieu où on se réunit entre copines, on tricote, on papote, on rit beaucoup… Et surtout, surtout, on progresse.

Désormais, je contamine aussi mes amies….

Les nouvelles amies ont envie de s’y mettre, et les anciennes, envie de s’y (re) mettre !

Aujourd’hui, je deviens de plus en plus autonome, et je tricote même les torsades.

Bref une belle nouvelle passion est née, faite de brins de laine, de points multiples, de petites douceurs et de belles amitiés. .

Tricotherapie sûrement …  Tricofolie, c’est évident !

La Bridget de Sinderes

Alors tricoteuses/eurs addictes/ts, vous en pensez quoi des bienfaits du tricot sur les belles rencontres, sur votre corps ou/et sur votre esprit ?