Aujourd’hui, je cède la place à Chocofox, qui tricote depuis peu de temps, et qui nous raconte son expérience et son rapport au tricot, ce que ça lui apporte, le bien que cela lui fait, le regard amusé des autres, les liens qu’elle a créé, son projet futur professionnel.

Tout d’abord , je suis une fervente casseuse des stéréotypes : je tricote, j’adore ça, et, même si j’ai des cheveux blancs, j’attaque à peine la trentaine de mon existence. Donc non, le tricot, ce n’est pas que pour les dames plus âgées et toc !

Ensuite, j’ai toujours rêvé de savoir tricoter. Pourquoi, je ne sais pas, surtout qu’il n’y a jamais eu de tricoteuses dans mon entourage. Peut-être le côté laine toute douce, le côté manuel aussi, et le fait de pouvoir créer soi-même quelque chose d’utile et de joli. Reste que je n’ai pas eu l’occasion avant la belle année 2016. Là, par pur hasard, j’ai enfin pu attraper mes premières aiguilles avec l’assistance d’une intervenante en couture. Est-il besoin de préciser que ça a été le coup de cœur immédiat ?

Ça fait maintenant plus d’1 an et demi que je tricote et il se passe très rarement un jour sans que je touche à mes aiguilles (et mon crochet aussi, je m’y suis mise également depuis juin 2017).

Maintenant pourquoi est-ce que j’adore ça ? Et bien pour toutes les raisons probablement déjà citées sur ce beau blog et plus encore :

1) C’est apaisant. Vraiment. Ça me repose quand je suis fatiguée ou que j’ai l’esprit trop plein de choses pas forcément utiles : hop, deux aiguilles, un tricot, un peu de concentration, et tout se calme dans ma tête. Quand on dit que le tricot a les mêmes bienfaits que la méditation, j’approuve totalement.

2) C’est manuel. Sentir la laine sous les doigts, bouger ses poignets pour mettre en place ses aiguilles, toucher leur bois tout doux (je décroche plus de mes aiguilles en bambou et en bouleau), jouer sur les différents points tricotés, c’est juste génial. En prime, c’est facile à transporter, un sac et hop on peut se balader partout avec son tricot.

3) C’est partageur. Que ce soit sur Internet à travers les blogs, les forums, les sites spécialisés dans les patrons, ou encore dans la « vraie vie » à travers la boutique de tricot où je me suis installée (et que je dévalise régulièrement) et où on peut venir tricoter quand on veut avec les autres, le tricot, c’est du partage et c’est génial. En plus, peu importe son âge, on a toujours à faire découvrir aux autres et inversement.

4) C’est source de fierté. Non parce que franchement, quand on a passé du temps sur un ouvrage et qu’on le termine, mine de rien, on peut en être fier ! Même s’il y a toujours des petits défauts qu’on voit, ce n’est pas grave, on sait qu’on les corrigera au prochain coup avec ce qu’on a appris là. Et puis, comme l’a si bien dit une tricoteuse de ma boutique, « Il n’y a que les Dieux qui sont parfaits ». D’où le fait que les Indiens d’Amérique font toujours volontairement une erreur dans leurs tapisseries et autres travaux : eux n’ont pas la prétention d’être des Dieux. J’adore cette anecdote que je sors régulièrement aux gens qui n’ont pas confiance en eux et craignent de faire des erreurs. Il y a aussi une seconde source de fierté : quand on apprend à quelqu’un à tricoter (crocheter aussi). Quand la personne y arrive, mais quelle joie pour elle !

5) C’est entièrement personnalisable. On peut suivre les modèles à la lettre, ou au contraire les modifier comme on veut. On peut jouer sur les couleurs, les textures de la laine, les motifs, les points, les dimensions… Bref on peut TOUT faire au tricot ! Il n’y a que notre imagination qui nous limite, et encore. J’adore cette possibilité de s’approprier entièrement son tricot comme on le souhaite. Et puis, on peut faire des tests, défaire, recommencer, jusqu’à obtenir ce qu’on souhaite à l’infini. Bon, certes, c’est un peu rageant au début, mais quand on voit son résultat finalement, on ne regrette pas d’avoir faussement perdu tout ce temps !

 

6) C’est de belles rencontres. Et partout ! Sur Internet bien sûr c‘est facile à travers les blogs. Mais dans la « réalité » aussi. Je tricote partout où je vais, même en allant passer des examens pour obtenir un diplôme. Et il y a toujours des gens qui viennent vous voir, curieux, intrigués, ou même qui tricotent aussi et veulent papoter laine. Jusqu’à présent, je n’ai jamais eu de remarques désobligeantes ou moqueuses. À la limite, celles de mes amis qui me taquinent en me traitant de mamie, chose à laquelle je réplique avec fierté « Mais oui, parfaitement, et j’en suis très contente !« . Je rajoute aussi parfois « Et toi t’es bien content que mamie Chocofox t’ait tricoté ton écharpe pour Noël ». … Et toc !

Bref le tricot, c’est la vie. Je suis toujours aussi ravie d’avoir commencé, limite, je regrette de ne pas avoir pu commencer plus tôt. En tout cas, je ne compte pas arrêter de sitôt, j’ai plein de projets (les 3/4 sont des cadeaux, parce que oui, la tricoteuse est souvent très généreuse avec les autres et oublie souvent de se faire des choses pour elle-même) et encore tellement à découvrir !

Laisse les dire 😉 Et … chante comme Bobby McFerrin  « Don’t worry Be happy  »  (ne t’inquiète pas, sois heureuse )

Un grand merci à Pascale pour m’avoir permis de blablater un peu (beaucoup ?) comme ça sur son blog. Prochain objectif : trouver un travail dans lequel je pourrais intégrer du tricot et du crochet !

Un grand merci à toi Chocofox, et bravo tes patounes de jeunes tricoteuses se débrouillent au top !

Alors tricoteuses/eurs addicts, vous en pensez quoi des bienfaits du tricot sur votre corps ou/et sur votre esprit ?